Par Jean-François Colin
La nouvelle campagne éliminatoire qui s'ouvrira le mardi 6 septembre à Sofia contre la Bulgarie, avec son
appendice, le match amical en Lettonie le 2 septembre, pourrait marquer une petite (?) révolution au sein
de la sélection luxembourgeoise.
Outre l'avènement des jeunes pousses, Vincent Thill (16 ans) en tête de gondole, la route vers le Mondial
russe de 2018 opèrera sans doute une authentique révolution dans le but des Roude Léiwen.
Fort de son nouveau statut de titulaire en D1A belge au sein de son club, le FC Malinois, Anthony Moris
(25 ans), apparu en sélection à l'été 2014, semble avoir pris une longueur d'avance sur... l'indéboulonnable
Jonathan Joubert. En quatre apparitions (plus une, non officialisée contre la Belgique), le portier d'Habay a
eu l'occasion de démontrer l'étendue de son talent, à l'exception d'une bourde de dimension face au Nigeria.
Or, il n'en a jamais fait mystère, la logique de Luc Holtz pour chaque poste de l'équipe nationale est de
toujours accorder la préséance à un joueur évoluant dans un championnat étranger avec le statut de
professionnel. Et a fortiori lorsque ce joueur est un titulaire à part entière.
Dans ces conditions, on voit mal le dernier rempart dudelangeois, qui marche allègrement sur ses... 37 ans
(le 12 septembre) s'accommoder d'un statut de doublure de luxe, lui qui a presque tout connu en équipe
nationale, de ses débuts, le 3 juin 2006, il y a une décennie déjà, à Metz face au Portugal, jusqu'à cette
dernière pige, par une soirée estivale d'août 2016, dans l'anonymat du stade d'Oberkorn, contre Oud-
Heverlee Louvain.
Avec 84 sélections à son compteur, Jonathan Joubert occupe la sixième place des joueurs les plus capés
en sélection A et restera, quoi qu'il arrive, pour un certain temps encore le recordman absolu chez les
gardiens de but.
Le sélectionneur Luc Holtz apportera toute la lumière ce jeudi en fin de matinée au siège de la FLF à
Mondercange, mais c'est clair: la révolution est en marche dans le but de la sélection, et ne plus lire
le nom de "Joubert" dans la liste des sélectionnés fera parcourir un petit frisson, tant le "divin chauve",
qui fut de toutes les campagnes depuis une décennie, incarne les vertus de l'équipe nationale
luxembourgeoise. Oui, Joubert EST l'équipe nationale. Ou plutôt: était...